Agriculture paysanne, urgences écologiques et sociales et lutte contre l’extrême droite

Suite aux élections européennes et à la dissolution de l’Assemblée nationale, Bretagne Contre les Fermes-Usines s’engage dans la campagne des législatives pour faire élire des député·es de gauche et faire front contre le fascisme.

Défendre une Agriculture Paysanne Territorialisée

Bretagne Contre les Fermes-Usines défend une agriculture paysanne territorialisée. C’est-à-dire une agriculture liée au sol, qui s’oppose à un modèle de production alimentaire basé sur les imports de matière première, les exports excessifs des produits et des déjections vers d’autres territoires, et le contrôle de la production par des multinationales et des coopératives industrielles. Ce système agro-productiviste ôte aux agriculteur·trice·s leur pouvoir décisionnaire, et a des conséquences désastreuses sur l’environnement, la biodiversité, la santé des populations, la santé des agriculteur·trices, le bien-être animal, etc.

crédit photo : Le Télégramme

A l’opposé de notre vision, les actions du Rassemblement National

Pour rappel, le RN a voté en faveur de l’assouplissement de la loi Zéro Artificialisation Nette au détriment des terres agricoles. Le RN mène bataille contre les normes environnementales et sanitaires dans une logique de compétitivité, vote contre le Pacte Vert qui prévoit 25% de surface cultivée en bio, soutient les mégabassines et défend des mesures fiscalement injustes : suppression de droits à la succession et de l’impôt sur le revenu pour tous les moins de 30 ans… Au parlement européen, ils s’alignent sur les consignes de vote de Copa-Cogeca, organisation de lobbying agricole dont fait partie la FNSEA, et ils sont en faveur des nouveaux OGM.

Urgences Écologiques et Sociales

Aujourd’hui, nous devons nous engager dans la campagne des législatives pour faire élire des candidats et candidates du front populaire – seuls prêt·e·s à faire face aux urgences écologiques et sociales. En effet, si le Rassemblement National accède au pouvoir ou que nous continuons sur la pente néolibérale du gouvernement Macron, c’est un détricotage toujours plus important du droit du travail, c’est le primat d’un système productif qui favorise les plus riches et les multinationales, c’est un système qui s’accapare les terres pour faire du profit sans se soucier des conséquences mortifères. C’est aussi un système policier toujours plus répressif et de la mise en danger des militant·es engagés.

crédit photo : san_derrièrelemirroir

Une Société Solidaire

Nous défendons une société solidaire où la production alimentaire est l’affaire de tous et toutes. Nous défendons des campagnes vivantes, solidaires, avec de l’entraide. Nous défendons un projet humaniste où l’agriculture est synonyme de liens forts avec l’environnement, où les paysan·nes sont rémunéré·es justement pour leur travail, et le vivant respecté. La souveraineté alimentaire est pour nous synonyme de démocratie, de réappropriation des territoires, de rupture avec les dépendances du marché néo-libéral, de sécurité face au dérèglement climatique et aux crises sociales et écologiques à venir. Nous sommes pour un revenu digne, pour la sortie des accords du libre échange… Ce projet de société est viscéralement opposé aux mouvements fascisants et racistes, incarnés par le Rassemblement National. L’importance que nous donnons au local s’inscrit dans une lutte des classes fédératrice.

crédit photo : san_derrièrelemirroir

Les Violences d’Extrême Droite en Bretagne

Les violences d’extrême droite se multiplient en Bretagne : contre des lieux de culte musulmans, contre des groupes LGBT, contre des permanences de partis et syndicats de gauche, contre des militants, contre des journalistes ou encore contre des personnes solidaires des personnes exilées, les dégradations et actes violents sont de plus en plus courants. Cette politique qui désigne des bouc-émissaires, exclut, et attaque les personnes « différentes » ne répondra jamais en rien aux inquiétudes sur le pouvoir d’achat et au sentiment d’abandon des campagnes. Ces actes sont intolérables et contraires à notre vision. Dans le monde agricole, le racisme systémique s’exprime notamment dans la division du travail racisé et le traitement différencié que subissent les travailleurs et travailleuses saisonniers.

crédit photo : Greenpeace

Notre Vision et nos Engagements

Contre les élites dominantes qui manipulent les instances décisionnaires et les citoyen·nes à coup de désinformation, de manipulation et de haine, nous défendons un projet de société d’entraide, d’égalité, de juste valeur du travail et au service du bien-commun. Pour cela, nous nous engageons à faire front contre le fascisme et à faire tout notre possible pour faire élire à l’assemblée les candidat·es représentant·es du Nouveau Front Populaire. Parce que nous militons principalement depuis les campagnes, depuis des territoires où l’abstention et l’extrême droite font leurs plus hauts scores, notre rôle pour faire front commun et inscrire nos territoires dans la résistance est essentiel. Nous continuerons de porter l’agriculture paysanne, un projet politique humaniste et solidaire.